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Affirmez vos positions !

Camarade,

 

Utilise les tracts et les articles de ce blog, ils ne sont la propriété de personne, ils ne font que refléter  les positions  d'une classe qui vit, qui lutte pour supprimer sa propre condition de salariée. Diffuse ces textes, discute-les, reproduis-les. 

Soyons le ferment ouvrier révolutionnaire et  lançons  nous  à l'assaut  du capitalisme qui  nous  exploite et nous opprime du nord au sud  de  l'est  à l'ouest !

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Les Nôtres

Ses camarades qui ne sont plus, mais qui par leur travail de militants révolutionnaires sont et seront, enrichissant par-delà de nous la mémoire accumulée de toute leur expérience de lutte, cuirassant le futur afin de nous armer dans nos combats jusqu'au triomphe de la révolution sociale pour qu’enfin se réalise la véritable communauté humaine. Vive la  révolution sociale !

 

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18 août 2011 4 18 /08 /août /2011 14:21

Avant propos à l'édition italienne de :

POUR UN SECOND MANIFESTE COMMUNISTE

 

Réédition d’un texte de  G. Munis datant de 1967

 

Depuis la publication  en France, de ce Manifeste, on nous a questionné, non sans persiflage quel besoin y a t-il d'un second Manifeste communiste?  Il y en a aussi qui voient une profanation dans le titre du notre. Ceci ne mérite guère de réponse, sauf parce que ça nous  mène à l'objection antérieure.

Marx et Engels —il est pertinent de le rappeler étaient des incoercibles iconoclastes, y compris par rapport à eux mêmes, car aucun autre moyen n'existe d'échapper au cloisonnement du système, fermé. Le premier riposta à ceux qui lui parlaient des marxistes de  l'Europe continental: "Je ne suis pas marxiste". Ainsi établissait-il, tacitement, une définition a-dogmatique de la pensée révolutionnaire, très mal saisie aujourd'hui. Engels, quant à lui, exprima plusieurs fois comment lui et Marx avaient emmené à pieds d'œuvre quantité de matériaux qui avaient besoin d'être élaborés. A présent il faut y joindre les matériaux charriés depuis lors par la lutte des classes mondial C'est donc à dessein que nous accomplissons cette profanation Une seule chose importes savoir si elle s'articule ou non avec la longue file de toutes celles que la pensée révolutionnaire a commis, et qu'il ne peut pas ne pas commettre, sans s'asphyxier. Le texte de Pour un Second Manifeste Communiste que nous invitons- à comparer avec le texte classique, constitue par lui même une réponse.  Nonobstant, pour rassurer les esprits qui en auront besoin, il convient de préciser quelques points d'importance.

Depuis le temps écoulé après la date où Marx et Engels écrivaient le capitalisme est allé en se parachevant en tant que système mondial. Ce qu'ils avaient prévu est largement accompli. Le dénivellement entre zones  diferentes du Globe n'ont pas plus de signification que ceux qui existent à 1'intérieur d'un pays quelconque. Pendant ce temps, le capitalisme en Europe Occidental  et aux Etats-Unis, en Russie et au Japón aussi, a atteint un degré de concentration industriel et financière qui, après avoir bousculé toutes les barrières nationales tient le monde entier pris par la gorge.

Simultanément, les instruments de production, loin de mettre en œuvre au maximum leurs capacités techniques, plus celles que permettent le savoir scientifique de l'ensemble humain, se voient toujours restreint et sont et même chètifs, sauf pour ce qui se rapporte à la guerre. Mais l'obstacle à ce que sera la plus vertigineuse et révolutionnaire de leurs expansions, n'est plus les barrières nationales, mille fois foulées économiquement et militairement, et si artificielles aujourd'hui, que le capitalisme lui-même projette de les supprimer, en partie tout au moins. Non, il s'agit d'un empêchement qu'aucune pénétration financière, aucune armée, aucune vocifération socialiste de ceux qui comptabilisent Droit et  Avoir est en mesure de dépasser, car ce n'est autre que les bornes même de l'actuel système de distribution et production. Sans mettre au rancart la vente et l'achat des hommes et des produits, c'est à dire, le travail salarié et la production de marchandises qui renforcent la forme capitaliste des instruments de travail, il est impossible que ces derniers atteignent l'incalculable, l'illimité expansion qu'ils comportent et que l'homme nécessite. De là que notre  Manifeste parle de malthusianisme là où les voix fallacieuses d'Occident comme de l'Orient disent: "société d'abondance".

Convergeant avec la saturation économique et néanmoins chétive du monde, la saturation militaire qu'elle nourrit —sa sentinelle aussi— proclame irréfutablement la fin de la période progressive de la civilisation capitaliste, sa négativité actuelle et sa décadence. Ce que la guerre moderne peut faire en quelques minutes, anéantir la société et ses composants, le fonctionnement capitaliste est en passe de le faire au jour le jour, avec lenteur, inexorablement. Dans tous, les aspects et sans exempter aucun pays, nous sommes placés devant la nécessité, urgente d'unir les exploités pour une action commune, contre les armements et contre les structures économiques de leurs Etats respectifs.

Prendre en compte une telle situation non prévue dans le Manifeste de 1848, été non moins important que de mettre au pilori les tendances pseudo-communistes et pseudo-socialistes d'aujourd'hui. Le “socialisme bourgeois et petit-bourgeois", le "socialisme allemand" et le "socialisme féodal" critiqués par Marx et Engels, ont été des phénomènes éphémères et leur influence, sur la classe ouvrière presque nulle. Il en va tout autrement avec ce qu'on appelle encore aujourd'hui communisme et socialisme. Surgis comme tendances réellement ouvrières, ils sont parvenus à déployer sur le prolétariat international, politiquement et syndicalement une emprise de plus en plus négative, au fur et à mesure que, par leurs idées et leurs intérêts, ils tournaient le dos à l'objectif révolutionnaire. Presque personne ignore à présent que les partis issus de la Deuxième Internationale, ont jeté par dessus bord même l'objectif réformiste, satisfaits d' accompagner d'un pas malaisé l'involution du capitalisme, occidental et servant souvent d'étrier au capitalisme oriental. Il lui a même donné des dirigeants: Walter Ulbricht, Carrillo, et dizaines d'autres.

Incomparablement plus pernicieux est à présent le prétendu communisme, car sa véritable nature est beaucoup moins connue. Il ne s'agit pas d'un collaborateur ou d'un suiveur de la démocratie capitaliste, même si il peut prendre “cameléoniquement“ cette coloration et d'autres, surtout là où il n'occupe pas tout le pouvoir ou se trouve dans la clandestinité. Lui même possédé la totalité du grand capital industriel et financier, par l'entremise de l'Etat, depuis l'Europe central jusqu'à l'extrême Orient; lui directement retient sous le joug du salariat et de sa dictature politique de centaines de millions de prolétaires; lui encore en tant qu'ensemble économique et comme Bloc militaire, constitue la seconde puissance impérialiste. Par conséquent, le tout fait de lui, non un représentant de la classe ouvrière, mais de la contre-révolution réalisée sous Staline, que ses disciples tachent de stabiliser. Ainsi que Marx et Engels dénonçaient le «socialisme féodal" contresens évident, on pourrait, à notre époque avoir aussi recours au contresens  en dénonçant le "communisme capitaliste" ou le "communisme contre-révolutionnaire par opposition au communisme du prolétariat inscrit dans les exigences matérielles, politiques et culturelles de l'humanité.

Notre Manifeste, se limite, jusqu'à là, à suivre le tracé de Marx et Engels, "mutatis mutandis". Son originalité commence au chapitre Impérialisme et Indépendance nationale, qui relègue au monde des supercheries Inter-impérialistes toutes les luttes, guerres, guérillas patriotiques partout où elles apparaissent actuellement Vietnam, demain Ukraine, Mandchourie, Angola ou Venezuela. Il n'y a pas d'autre marge, pour une lutte nationale, qu'elle qu'elle soit, que le changement de suzerain. Les lois de l'économie capitaliste rendent chimérique 1'indépendance nationale. Ces messieurs de l'Organisation Latino Américaine de Solidarité (réunis à la Havane, sous l'égide de Castro) sont des bourgeois aussi retardataires que stalinisants. Ils se ruent vers une participation à l'exploitation de leur co-nationaux qu’ils ne pourront obtenir que comme pourboire des services rendus à un impérialisme quelconque. Leur propre enseigne: "Patrie ou mort" heurte, de plein fouet l'enseigne révolutionnaire: les prolétaires n'ont pas de patrie. On peut dire autant, mais en descendant encore une marche jusqu'au niveau racial du "Black Power" de certains intellectuels noirs américains. Ils ont été incapables de postuler et  d'organiser la lutte commune des travailleurs de toutes les variétés de l'espèce humaine présente aux Etats-Unis aussi bien que partout ailleurs.

Des 10 mesures révolutionnaires proposées, pour les pays avancés, par le Manifeste, de 1848, seul les trois dernières, élargies et adaptées d'après les ressources modernes, peuvent aujourd'hui servir de norme générale. Il était donc indispensable de préciser, comme il est fait dans notre texte, les mesures d'expropriation du capital et d'administration de la production et de la distribution, ainsi que le mécanisme économique et politique de suppression du travail salarié et des classes. Le Manifeste de 1848 n'était pas en mesure de le faire, pas plus que. La "Critique du Programme de Gotha".

En effet, une fois les instruments de travail restitués à la société, les potentialités, techniques de production parviendront à de cimes, si hautes, que le jeun imposé aujourd'hui par le prix de la marchandise force, de travail disparaîtra à court terme, et la distribution des produits se rapprochera vite de celle d'une société communiste. La division du travail en manuel et intellectuel ne tarderait à disparaître que le temps indispensable pour offrir à tous un enseignement technique et supérieur. Et l'énorme diminution du temps, de travail socialement nécessaire permis par la science au service de l'homme, libérerait des énergies et des intelligences pour le développement de la culture dans ses multiples aspects, ébauchant à l'horizon le libre épanouissement de chaque individualité.

En ces moments, le prolétariat semble loin de vouloir s'engager dans cette, voie, mais cet une pure, fiction érigée par les murailles politique et syndicales qui le maintiennent encerclé,  à l'aide aussi des lois et des polices capitalistes, c'est a dire, érigées par les faussaires du communisme et du socialisme, ou  simplement par l'ouvriérisme réactionnaire des syndicats américains, anglais et autres. Ce qui est latent dans la pensée et l'intuition du premier ne devient visible que lorsqu'il démolit les murailles qui le retiennent et qu'il agit en tant que classe. Dans ces circonstances il met en œuvre des mesures  comme celles indiqués ici ou allant vers elles; il se révèle classe révolutionnaire par antonomase. C'est ainsi qu'il a agi en Espagne, de 1936 et 1937, en Grèce (1944) et en Hongrie (1956), en dépit de l'absence de partis révolutionnaires aptes. Actuellement, la constitution de ceux-ci déclenchera, à partir d'un certain volume numérique, une irrésistible offensive prolétarienne, la plus profonde et vaste de l'histoire. Elle sera très probablement la décisive, car le monde de l'exploitation n'est encore debout que grâce à la fabulation, tacite ou à dessein, qu'ils se  mordent ou qu'il cohabitent entre eux, du capitalisme occidental et de l'oriental.

Notre Manifeste apporte encore quelque chose de la plus grande transcendance pour la théorie et la praxis révolutionnaires. En 1848, Marx et Engels confiaient à l'Etat modifié encore a la manière hégélienne, l'œuvre de transformation de la société. Le bouleversement de la Commune de Paris les amena à reconnaître que l'Etat capitaliste ne pouvait être utilisé d'aucune manière, et que, au contraire, il était devenu indispensable de le détruire, première mesure révolutionnaire. L'organisme de force  qui en résulterait devait unifier entre ses mains tous les pouvoirs et sauvegarder la marche continue vers le communisme face aux tentatives restauratrices des classes expropriées. Or, l'expérience de la révolution russe d'une manière, et d'une autre manière celle, de la révolution espagnole, nous ont appris (1) que l'état propriétaire ne peut pas se comporter, quelque soit sa composition humaine et sa structure constitutionnelle, que comme, un capitaliste, collectif. Dans ce fait réside un des facteurs principaux de la contre-révolution staliniste en Russie, et celui   décisif de la victoire de Franco en Espagne. En un mot, l'expérience suprême maîtresse de la pensée révolutionnaire, nous a fait comprendre que le passage, du capitalisme au communisme, pendent la période dite de transition, doit être présidé par la classe ouvrière en qualité de corps social en marche rapide vers la disparition des classes. Le mettre entre les mains d'un organisme quelconque, Etat, parti ou syndicat, donnera toujours le plus négatif de résultats. De là que notre texte subordonne la disparition de l'Etat et de tout danger contre-révolutionnaire, extérieur ou intérieure à la classe prolétarienne, est la surpression de la loi de la valeur. Cette gigantesque tâche est irréalisable, excepté par les intéressés eux même, qui doivent régir la totalité du système économique et la vie sociale en général. L'État post-révolutionnaire-, "l État" "ouvrier", au lieu d'être l'organisateur du communisme, doit rester subordonné  à cette dernière démarche et être privé de pouvoir sur l'économie.

C'est là la seule  garantie de son extinction. Alors  le feu de Prométhée, l'Arbre de la Science, définitivement arrachés au plus puissants de tous les Dieux, le Dieu-capital et son paredre (2) le Dieu-Etat appartiendront, oui, à chaque homme, a chaque femme.

Novembre 1967  -   G. Munis

 

Notes :

(1)    Sur la première je ne peu que renvoyer à l'article "La révolution  ninguna", dans Alarma, deuxième série, n° 9, inédit en français et sur le seconde au chapitre "La economia" de mon livre Jalones de dedernota: promesa de Victoria, inédit aussi en français.

(2)   Dans la mythologie, divinité secondaire associée à un culte d'une divinité principale. Paredre est un Dieux qui accompagne toujours un autre dans la mythologie Isis était paredre d'Osiris et à l’inverse, Jésus et Marie également.

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